Retour
cours des métaux

cuivre Codelco fonderie

Codelco envisagerait la construction d’une fonderie au Chili

Posté par : Aline Lecuq 02.05.2023 à 15h00

Le groupe minier Codelco serait en pourparlers avec des entités asiatiques pour la construction d’une nouvelle fonderie au Chili, afin de remplacer le site de Ventanas, dont la fermeture pour cause de pollution est programmée.

D’après des sources de l’industrie, des réunions entre les parties prenantes se sont tenues lors de la conférence organisée à Santiago dernièrement. Le géant minier chinois Minmetals et le producteur de cuivre sud-coréen LS MnM seraient intéressés pour construire et opérer cette fonderie, indiquent cinq sources concordantes proches du dossier.

Depuis sa mise en service dans les années 50, le site de Ventanas a été mis à l’arrêt à plusieurs reprises, en raison d’émissions présumées de dioxyde de soufre et d’arsenic. Codelco a essayé de fermer la fonderie, mais s’est heurté à l’opposition des ouvriers, inquiets pour leur emploi. Les parties sont finalement parvenues à un accord, notamment sur les retraites et les possibilités de relocalisation. Pour l’instant, la date de fermeture n’est pas communiquée. La nouvelle fonderie aurait une capacité équivalente à celle de Ventanas, soit environ 415.000 tonnes par an.

Codelco serait, d’après les sources, actuellement en train d’étudier les propositions des deux groupes, qui répondent au décret 28 du Chili, qui impose la captation de 95 % des émissions de dioxyde de soufre des fonderies de cuivre.

Si ce projet aboutit, il s’agirait de la première fonderie de cuivre construite sur le sol chilien depuis plus de 30 ans. 

Des rumeurs de construction d’une nouvelle fonderie au Chili courent depuis longtemps déjà, mais d’aucuns rappellent que les coûts d’exploitation d’une fonderie dans le pays seraient nettement supérieurs à ce qu’ils sont en Chine, qui pour mémoire, possède la moitié des capacités mondiales de fonderie de cuivre. 

Le ministre des Mines chilien a rappelé l’importance de transformer localement le minerai en cathodes de cuivre pour tirer partie de la valeur ajoutée du produit à l’exportation. « C’est une obligation, et non une option, pour un pays comme le Chili de traiter les concentrés et les minerais extraits sur son territoire », souligne l’une des sources.

 

Le cuivre à l’assaut des 10.000 $ ?

26.04.2024
+

Les fonds sont à la manœuvre

25.04.2024
+

Les fonds s’engouffrent dans le cuivre

25.04.2024
+