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Le marché peine à suivre les atermoiements du zinc

Posté par : Christophe Véron 03.10.2023 à 11h30

Pour la seconde semaine consécutive, le zinc suscite l’attention soutenue des opérateurs, qui semblent rencontrer les plus vives difficultés à suivre son parcours pour le moins chaotique. Son cours de référence sur le London Metal exchange (LME) a grimpé la semaine passée, poussé par une forte diminution des stocks de la bourse londonienne, malgré un environnement macroéconomique moins favorable.

« Des demandes de livraison de zinc étonnamment élevées en provenance des entrepôts du LME ont fait grimper en flèche le cours du métal », commentait alors Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank. « Les stocks de la bourse londonienne diminuent déjà rapidement depuis le début du mois, après avoir fortement augmenté au cours des mois précédents », poursuivait-elle, tout en prévenant que la hausse du cours du zinc devrait se tasser, notamment en raison de la faiblesse du secteur de la construction en Chine, mais aussi en zone euro.

Le zinc est en effet majoritairement utilisé pour la fabrication d'acier. « Cela montre une fois de plus que le cours du zinc continue d'être déterminé par les tensions du marché plutôt que par la macroéconomie », souligne Daria Efanova, analyste chez Sucden Financial. Vendredi, le cours s’envolait à 2.634 dollars, contre 2.562 dollars sept jours plus tôt. Lundi 2 octobre, changement complet d’orientation. Au zinc qui s’envole, succède le zinc qui dévisse lourdement, pour venir titiller le seuil des 2.550 dollars. Raisons invoquées : le renchérissement du dollar et une vision plus fine de l’évolution des stocks gérés par Londres et Shanghai. De cette dernière, les observateurs notent que, si les stocks de zinc ont bel et bien baissé aux deuxième et troisième trimestres, ils ont toutefois gagné 165 % par rapport à l’année précédente, avec 134.904 tonnes. Ce constat fait, le marché en a tiré toutes les conséquences, faisant chuter immédiatement le cours du métal.

 

L’aluminium s’envole

L’aluminium s’est propulsé à un pic de 5 mois en début de semaine, les opérateurs tablant sur une reprise de la demande, au regard de la tendance baissière des stocks. Le métal léger fait toutefois l’objet de régulières prises de bénéfices. « La demande chinoise en aluminium semble s’être redressée ces deux derniers mois », indique un négociant, avant de rappeler que les stocks du ShFE s’inscrivent en baisse. Ces derniers ont en effet chuté de 75 % depuis leur niveau de mi-mai, et évoluent à des plus bas depuis décembre 2016. D’après les analystes de Macquarie, l’érosion des stocks d’aluminium de la Bourse de Shanghai s’explique par la résilience de la demande domestique, plus précisément des secteurs des nouvelles énergies. Sur le LME, les stocks sont également orientés à la baisse, puisqu’ils ont dévissé de 17 % depuis le mois de juin. Sur une semaine, le cours lowest du métal léger gagne un peu moins d’une centaine de dollars, à 2.275 dollars mardi.

La prudence reste de mise sur le marché du cuivre alors que l’on note un quasi triplement des stocks officiels depuis le mois de juillet. Ils sont désormais à leur plus haut niveau depuis plus d’un an. Le cours lowest LME accuse une baisse d’une centaine de dollars en une semaine et repasse sous la barre des 8.000 dollars, à 7.950 dollars. Baisse également pour le plomb qui cède 100 dollars, à 2.122 dollars. L’étain chute lourdement, à 23.250 dollars (-2.300), tandis que le nickel reste quasi stable, autour des 18.500 dollars.

 

 

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