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cuivre aluminium LME

Le marché salue le plan de relance US

Posté par : Christophe Véron 09.02.2021 à 12h30

Exception faite de l’étain qui avait beaucoup progressé la semaine dernière, les métaux industriels se sont globalement inscrits en hausse à Londres et à Shanghai. Le cuivre s’est hissé ce mardi au-dessus des 8.100 dollars la tonne sur le LME, son plus haut depuis le 8 janvier, porté par des fondamentaux plutôt solides, mais aussi par un billet vert tombé à un creux d’une semaine face aux autres devises de référence, alors que les Etats-Unis préparent la mise en place d’un plan de relance à 1.900 milliards de dollars — si ce plan de sauvetage est approuvé, un retour au plein emploi pourrait être envisagé dès 2022 outre-Atlantique, a estimé la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen.

Parmi les facteurs fondamentaux, le marché apprécie notamment que « les stocks de cuivre restent à des niveaux très bas, ce qui est un indicateur de fermeté de la demande du secteur manufacturier, et cela prouve que nous ne sommes pas face à des mouvements spéculatifs » a indiqué Nitesh Shah, analyste chez Wisdom Tree. Ainsi, les stocks de métal rouge entreposés dans les magasins du LME, du Comex et du ShFe sont à des niveaux plus vus depuis plusieurs années, et ce, en dépit de l’approche des congés du Nouvel an chinois, une période généralement marquée par un ralentissement de la demande.

Parallèlement, les stocks de zinc, étain et aluminium du ShFE ont progressé. « La hausse des stocks est une tendance classique à cette période, même si cette année, elle semble un peu moins marquée que d’habitude, ce qui suggère que la demande est solide » a commenté Alastair Munro, broker chez Marex Spectron.

Le cours de l'aluminium sur le London Metal Exchange (LME) s'est apprécié cette semaine, repassant au-dessus des 2.000 dollars (+80),  tiré par une forte demande industrielle et ce, malgré un marché excédentaire.

« L'amélioration de la demande est susceptible d'entraîner un excédent plus faible », pointe Alastair Munro, analyste de Marex Spectron, de quoi apporter du soutien aux cours. Selon lui, le développement de moyens de transports plus propres, tirés par les véhicules électriques, de même que l'essor de l'énergie solaire, devraient dynamiser la demande en aluminium. Mais « l'augmentation de la production chinoise risque d'emporter la fragile embellie du marché » cette année, a cependant averti le CyclOpe, ouvrage de référence annuel sur l'ensemble des marchés des matières premières publié mi-janvier.

 

L’étain reste solide

Les cours de l’étain restent proches de leur pic de 7 ans en raison de l’importante pénurie de métal dans les entrepôts du LME. Les stocks de la bourse londonienne sont en effet près de leur plus bas historique et les négociants doivent s’acquitter de primes très élevées pour des contrats avec livraison prompte. « La demande est très solide » a noté Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank, avant d’ajouter que les spéculateurs cherchent sans doute également à tendre davantage le marché. D’après lui, les cours devraient encore progresser après les congés du Nouvel an chinois mais devraient retomber autour de 20.000 $ d’ici la fin de l’année. Le marché de l’étain devrait enregistrer un déficit de l’ordre de 2.700 tonnes en 2021, après un déficit de 5.200 tonnes en 2020.

Bonne tenue du nickel, au-dessus des 18.000 dollars (+250) et du zinc à 2.660 dollars (100). Le plomb se contente de consolider ses positions de la semaine dernière, en se maintenant un peu au-dessus des 2.000 dollars.

 

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