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Panorama des métaux de base : le nickel plombé par une offre pléthorique

Posté par : Christophe Véron 09.05.2023 à 12h00

Le LME serait-il en train de renouer avec ses facteurs fondamentaux ? L’évolution récente des cours du cuivre et du nickel semble vouloir le démontrer puisque dans les deux cas, c’est l’orientation des disponibilités qui a donné le cap du marché ; du moins à court terme.

Ainsi, les cours du nickel fléchissaient sur la semaine sur le London Metal Exchange (LME), la perspective d'un surplus de métal cette année pesant sur les cours. « Le marché est actuellement en surabondance, principalement en raison de l'offre croissante de nickel en Indonésie », pays qui possède de fortes réserves minérales du métal, explique Barbara Lambrecht, de Commerzbank. « Le Groupe international d'étude du nickel (INSG) prévoit que l'excédent sur les marchés du nickel passera de 105.000 tonnes en 2022 à 239.000 tonnes en 2023 », ont relevé les analystes de CBA.

Mais malgré l'offre croissante de nickel asiatique, les analystes soulignent cependant que le nickel doit être divisé en deux catégories : le nickel de classe 1 désigne les produits à la plus forte teneur en nickel pur, quand celui de classe 2 désigne les produits au degré de pureté moindre.

« Le marché du nickel n'est plus dominé par les produits de nickel de classe 1 comme par le passé, mais principalement par les produits de nickel de classe 2 », affirment les analystes de Commerzbank, avançant que le nickel de classe 1 serait même en état de « pénurie relative ».

De quoi constituer un plancher pour les cours, car c'est le nickel de classe 1, de plus haute qualité, qui est principalement utilisé pour la production d'acier inoxydable mais aussi dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques.

Sur le LME, le cours lowest LME du nickel (LLME) cédait 400 dollars sur une semaine, à 23.975 dollars ce mardi.

 

Cuivre : soutenu par le recul des stocks

Côté cuivre, le cours attaquait cette semaine en hausse significative, soutenu par la décrue rapide des stocks dans les entrepôts de la bourse de Shanghai (ShFE). Les stocks des entrepôts de la bourse chinoise sont à leur plus bas niveau depuis près de 4 mois. De plus, la croissance de la production domestique devrait ralentir dans les mois qui viennent en raison des maintenances programmées dans plusieurs fonderies.

Les incertitudes latentes concernant la santé de la demande limitaient toutefois les gains. La consommation de cuivre émanant des secteurs de l’énergie, de l’immobilier et des transports peine en effet à afficher une reprise franche.

Autre élément de nature à peser sur le complexe, le raffermissement du dollar, qui tire parti du sondage montrant que les conditions de crédit outre-Atlantique sont moins mauvaises que ne le craignaient les analystes. La Réserve fédérale américaine « appuie sur le frein comme elle ne l’avait jamais fait auparavant » commente Bjarne Schieldrop, analyste pour la banque suédoise SEB. Le niveau élevé des taux américains a des conséquences sur toute l’économie. « Les cours du cuivre devraient par conséquent en pâtir. Les perspectives sont sans doute haussières pour les années à venir, mais peut-être pas pour les 6 mois qui viennent », avance-t-il. A noter, les importations chinoises de cuivre, qui ont chuté de 12,5 % en glissement annuel au mois d’avril.

Pour sa part l’aluminium HG cède une vingtaine de dollars, à 2.330 dollars. Le zinc en gagne une quarantaine à 2.665, tandis que le plomb en perd autant, à 2.115 dollars. Enfin, l’étain cède 400 dollars et vient flirter avec le seuil des 26.000 dollars.

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