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Métaux non-ferreux : le cuivre s’envole ; le complexe suit… de loin

Posté par : Christophe Véron 01.12.2020 à 15h35

Les cours des métaux industriels cotés au London Metal Exchange (LME) restent globalement bien orientés, portés par les annonces de plusieurs laboratoires pharmaceutiques travaillant sur un vaccin contre la Covid-19, avec à la clé un début des vaccinations dès la fin de cette année, laissant entrevoir une reprise solide de la croissance mondiale.            

 « Soutenus par la bonne santé  et le climat positif qui règnent sur les marchés financiers, les cours des métaux de base continuent de progresser », a constaté Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank. Toutefois, « les cours des métaux se sont décorrélés des fondamentaux de leurs marchés respectifs », s'inquiète M. Briesemann, qui souligne que « la plupart sont en situation d'offre excédentaire significative ».

C'est notamment le cas du cuivre, qui a atteint lundi 30 novembre 7.700 dollars la tonne, un niveau de cours plus vu depuis mars 2013. L'évolution de son cours est d'ailleurs souvent considérée comme une bonne indication de la santé de l'économie mondiale, une utilisation qui lui vaut le sobriquet de ‘Dr Copper’. Depuis le début de l’année 2020, il fait figure de meilleur ‘performer’ du complexe des métaux industriels. Il a gagné pas moins de 13 % en novembre, signant ainsi sa meilleure performance mensuelle en quatre ans.

Reste que « le cuivre semble dangereusement suracheté. Un mouvement de correction peut arriver à tout moment. Les fonds d’investissements vont vendre pour empocher les bénéfices des hausses récentes » a averti un analyste basé à Londres. Il estime toutefois que la baisse ne sera que de courte durée car les investisseurs profiteront des creux pour revenir aux achats. « La chute des stocks illustre la fermeté de la demande à l’échelle mondiale. Le marché reste par ailleurs dopé par les mesures fiscales de soutien aux économies », notent pour leur part les analystes d’ANZ. Et de préciser que le plan de lutte contre le changement climatique du nouvellement élu président américain, Joe Biden, pourrait fortement dynamiser la demande en cuivre, utilisé notamment dans les câbles et l’électronique.

A noter qu’en fin de semaine dernière, les stocks combinés des LME, ShFE, COMEX et entrepôts chinois ont reculé à 692.510 tonnes, un niveau plus vu depuis le 12 octobre dernier. A 96.766 tonnes, les stocks du ShFE sont à leur plus bas depuis 6 ans.

L'aluminium a touché quant à lui un plus haut septembre 2017, à 2.044 dollars la tonne, en hausse de 60 dollars sur une semaine. Le plomb (2.074 dollars, +50 dollars) et le nickel (16.045 dollars, stable sur une semaine)  retrouvaient eux des sommets depuis la fin d'année dernière, l'étain  (18.586 dollars, stable) et le zinc (2.798 dollars, +40 dollars sur une semaine) depuis l'été 2019.

L’or… plombé !

L’or a enregistré sa plus mauvaise performance mensuelle depuis 4 ans en novembre. « Les nouvelles concernant les vaccins ont insufflé un vent d’optimisme sur les marchés, qui se traduit par le délaissement des valeurs refuge, telles que le dollar, au profit d’actifs plus risqués » a souligné Craig Erlam, analyste chez OANDA.

 

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