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Métaux non-ferreux : des hausses fragiles

Posté par : Christophe Véron 07.04.2020

Le cours du cuivre s'est apprécié lors des cinq dernières séances, soutenu par un bon chiffre de l'activité manufacturière en Chine, premier importateur mondial de matières premières.

L'indice des directeurs d'achats (PMI) pour le secteur manufacturier en Chine a connu un rebond inattendu le mois dernier après un plus bas historique en février. Parallèlement, « les principaux producteurs de cuivre asiatiques ont annoncé ces derniers jours qu'ils avaient l'intention d'augmenter considérablement leur activité », a rapporté Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank. « La plus grande fonderie de cuivre chinoise prévoit d'augmenter sa production de 6 % pour atteindre 1,65 million de tonnes, tandis que la deuxième fonderie japonaise envisage même une hausse de près de 11 % pour atteindre 450.000 tonnes », a-t-il ajouté, avant de nuancer « l'optimisme » de ces chiffres, ce qui explique sans doute que le cuivre n’ait pas été affecté par ces annonces de hausses de production et ce d’autant que plusieurs mines chiliennes ont confirmé envisager une réduction de leur production. « Le cuivre a dû encaisser tellement de mauvaises nouvelles, sans pour autant marquer le pas, que j’ai l’impression qu’à moins d’une nouvelle chute significative des marchés boursiers, il devrait pouvoir relever le défi de renouer avec le seuil psychologique des 5.000 dollars », indiquait dès vendredi dernier, Ole Hansen pour la Saxo Bank. C’était chose faite ce mardi 7 avril.

Cette envolée du cuivre a permis aux autres métaux de regagner un peu de terrain. Le nickel se refait une petite santé et flirte à nouveau avec les 11.500 dollars. Bonne performance également pour l’étain, qui gagne un peu plus de 500 dollars sur une semaine, à 14.850 dollars mardi matin. Idem pour le zinc qui repasse la barre des 1.900 dollars, à 1.940 dollars qui semble profiter d’un nombre record de positions courtes sur le marché, notait en début de semaine Alastair Munro, de chez Marex Spectron. Le plomb se contente pour sa part de consolider ses positions de la semaine dernière, à 1.700 dollars.

L’aluminium en revanche se révèle particulièrement décevant et signe une véritable contre-performance en repassant sous la barre des 1.500 dollars, à 1.485 dollars mardi matin.

« A mesure que les plus grandes économies vont atteindre et dépasser le pic de l’épidémie [on note un ralentissement du nombre de décès et de nouvelles contaminations en France, en Italie et en Espagne, ndlr], on devrait assister à un regain d’appétit des investisseurs pour les actifs à risque. Cependant, sur le long terme, comme l’environnement économique mondial va rester fragile, nous nous attendons à ce que les cours reperdent le terrain gagné », indique Geordie Wilkes, de Sucden Financial. Ce sont d’ailleurs ces craintes à plus long terme qui ont poussé l’once d’or à un sommet de plus d’une semaine ces dernières heures sur le marché londonien, où le métal fin change de mains autour de 1.650 dollars. « L’objectif des 1.700 dollars l’once semble en vue pour l’once d’or, et je ne serais pas surpris de la voir aller au-delà », annonce Craig Erlam, de chez Oanda.

 

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