Le procès, qui oppose Prateek Gupta et le négociant Trafigura, a débuté à Londres le 17 novembre. Le négociant suisse accuse l’homme d’affaires indien de lui avoir livré de la marchandise sans valeur en lieu et place de nickel de haute pureté (99,8 %) ; le préjudice est estimé à 600 millions de dollars. Prateek Gupta, de son côté, accuse Trafigura d’avoir organisé un système de plus de 500 transactions circulaires, d’une valeur de 3,3 milliards de dollars, qui aurait fait gonfler artificiellement sa position sur le marché. La fraude avait été découverte en novembre 2022.

Commerzbank a revu à la hausse ses prévisions à fin 2025 pour le cuivre, l’aluminium et le zinc. Elle table désormais sur une valeur de 10 500 $/t pour le cuivre, contre 9 600 $/t précédemment. Elle anticipe une valeur de 2 900 $/t pour l’aluminium, contre 2 600 $/t auparavant. Elle prévoit une valeur de 3 000 $/t pour le zinc, contre 2 800 $/t précédemment. A l’inverse, elle a abaissé sa prévision portant sur le nickel de 16 000 $/t à 15 000 $/t. Concernant l’or, la banque allemande s’attend à ce que son cours atteigne la valeur de 4 200 $/once lors des prochaines années. L’argent se hisserait lui à 50 $/once, le platine à 1 700 $/once et le palladium à 1 400 $/once. Le baril de Brent se négocierait à 60 $ en 2026, tandis que le WTI se vendrait à 57 $.

Derichebourg a annoncé, à l’occasion de l’événement Choose France, le 17 novembre, 130 millions d’euros d’investissement dans quatre de ses sites, dont 50 millions d’euros alloués à deux nouveaux projets. Ces derniers portent sur le recyclage du plomb. L’activité sera implantée à Castine-en-Plaine (Calvados) où les batteries sont déjà broyées. L’unité produira des lingots de plomb à compter de 2028. En parallèle, le groupe a annoncé le doublement des capacités de recyclage de câbles électriques pour produire 16 000 tonnes de cuivre par an, à Saint-Marcel (Saône-et-Loire). Le démarrage de l’activité est prévu en 2026, voire début 2027. Les deux autres projets, déjà lancés, portent sur le recyclage de batteries (avec le Coréen LG Energie Solution), à Bruyère-sur Oise (Val-d’Oise), et de DEEE, à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne).

La Commission européenne a confirmé que les émissions indirectes ne seront pas prises en compte pour les métaux, exception faite des déchets de métaux pré-consommation, dans le cadre du Mécanisme d’ajustement carbone aux frontière (MACF),  a indiqué Martin Becker, lors de la table ronde européenne sur le changement climatique et la transition durable de l’ERCST, qui s’est tenue le 30 octobre. Et de préciser : « Dans le cadre de la proposition législative de décembre, nous introduisons non seulement des mesures anti-contournement supplémentaires, mais nous étendons également le champ d'application à certains produits en aval en acier et en aluminium relevant du CBAM. »

La bourse de Londres a infligé à Mizuho Securities USA, membre de catégorie 2, une amende de 356 000 dollars pour ne pas avoir déclaré les positions de deux de ses filiales sur le marché de gré à gré, entre le 5 septembre 2022 et le 20 décembre 2024, conformément à la règlementation de la bourse, qui impose une déclaration hebdomadaire.

Le négociant Mercuria aurait expédié près de 30 000 tonnes d’aluminium depuis les entrepôts du LME de Klang, en Malaisie, vers ceux de la Nouvelle-Orléans, aux Etats-Unis. Selon des sources, ce mouvement de stocks vise à répondre à la demande de ses clients américains. Les entrepôts de Klang renfermaient 268 325 tonnes, le 29 octobre. Le négociant suisse détiendrait depuis mai de cette année près de 90 % des warrants de la bourse de Londres (titres de propriété). Dans le sens inverse, le négociant Trafigura a fait livrer près 100 000 tonnes d’aluminium dans les entrepôts de Klang, en Malaisie, le 30 octobre, une opération effectuée dans un but lucratif, selon trois sources. L’opération du négociant, suisse lui aussi, est venue regonfler les stocks des entrepôts malaisiens, à plus de 368 000 tonnes. La majeure partie de cet aluminium aurait été placée sous warrants. Le loyer pour ces titres de propriété est plus élevé que pour le métal qui ne l’est pas. Les opérateurs qui livrent dans le cadre de contrats de location perçoivent une partie du loyer payé par les propriétaires du métal le temps de l’immobilisation du métal dans les entrepôts. Dans le port de Klang, le loyer journalier est de 56 000 $ par jour pour les 100 000 tonnes placées.

Le producteur japonais Toho Zinc anticipe une progression de 10,5 % sur un an, à 41 300 tonnes, de sa production de plomb affiné, au second semestre de l’exercice, qui court d’octobre 2025 à mars 2026. La production était ressortie en baisse au premier semestre. Le groupe a suspendu l’activité de son site d’Annaka, se retirant ainsi du marché du zinc affiné. Cette décision s’inscrit dans le cadre de son plan de restructuration.

Le groupe australien Alliance Nickel et Stellantis mettront fin, le 3 décembre, au contrat d’approvisionnement en nickel et en cobalt de qualité batterie qui les lie au sein du projet NiWest. Stellantis a invoqué le non-respect des échéances de livraison. Alliance Nickel explique qu’il a été contraint de repousser des engagements afin de pouvoir mobiliser des fonds pour le développement du projet. Mais cela n’a pas suffi, la situation financière du groupe s’étant dégradée en raison du recul des cours des métaux. Stellantis a toutefois fait part de sa volonté de renégocier les conditions, a précisé Alliance Nickel.

ALUnited France, situé à Louviers (Eure), a été racheté par la société chinoise Apalt, qui met ainsi pour la première fois un pied en Europe. Cette acquisition est présentée comme l’occasion de relancer l’activité de fabrication de poutres de pare-chocs (segment sur lequel le CA est ressorti en baisse de 25 % en 2024) et de se positionner sur un nouveau marché, celui des châssis de voitures électriques. La société sœur danoise fait elle aussi partie du rachat, finalisé pour un montant total de 1,5 million d’euros.

Glencore a enregistré un recul de sa production de cuivre de 17 % sur les neuf premiers mois de l’année, le contraignant ainsi à revoir à la baisse ses objectifs pour 2025, compte tenu de la faible concentration de cuivre dans les minerais de certaines mines. La production a toutefois progressé au troisième trimestre. Le producteur minier et négociant a produit 583 000 tonnes de cuivre entre janvier et septembre. Glencore table désormais sur une production de métal rouge comprise entre 850 000 et 875 000 tonnes cette année, contre 850 000-890 000 tonnes auparavant. Par ailleurs, le groupe a indiqué qu’il prévoyait de fermer sa fonderie Horne, la plus grande du Canada, en raison de l’investissement auquel il faudrait consentir pour la moderniser.

La cession des actifs brésiliens d’Anglo American dans le nickel à MMG fait l’objet d’une enquête de la part de l’autorité européenne de la concurrence, celle-ci ayant rejeté la proposition de contrepartie des deux entreprises. La cession des actifs, pour un montant de 500 millions de dollars, pourrait générer des tensions sur l’offre européenne. Afin d’éviter que cela ne se produise, Anglo American et MMG, cotée à la bourse de Hong Kong, avaient conclu un accord qui consistait à ce que le premier achète du ferronickel au second pour le revendre sur le marché européen durant une période de dix ans. Mais cette proposition a été déboutée par l’autorité compétente européenne. L’arrivée de MMG dans le paysage européen, qui viendrait gonfler les rangs de la concurrence, pose question.

La production chinoise de cuivre raffiné a bondi de 10,1 % en septembre sur un an, à 1,27 million de tonnes (Mt), selon le Bureau national des statistiques (BNS). En revanche, elle est en recul de 2,7 % par rapport au volume de 1,3 Mt produit en août.

Norilsk Nickel, l’un des plus grands producteurs mondiaux de nickel, a maintenu son objectif de production pour cette année, à 196 000 - 204 000 tonnes. La production a crû de 18 % à 54 000 tonnes, au troisième trimestre par rapport au deuxième, où il avait interrompu les expéditions de matières premières depuis le port de Dudinka, dans la mer Adriatique, en raison de berges inondées. « La progression de la production résulte de l’augmentation du volume de matière première traitée, accumulée durant le deuxième trimestre », indique le producteur russe dans un communiqué. La production de palladium a, elle, reculé de 6 % au troisième trimestre, à 617 000 onces, en raison de l’interruption de la navigation fluviale. Sur les trois premiers trimestres cumulés, le producteur fait état d’un recul de la production de 4 % pour le nickel et de 6 % pour le palladium : une baisse qui s’explique par le remplacement d’équipements sur le site minier de Polar Division.

La banque Citi envisage un scénario haussier pour le cuivre lors des six prochains mois. Le métal rouge pourrait, selon elle, atteindre une moyenne de 12 000 $/t au deuxième trimestre 2026, voire 14 000 $/t en cas de bulle. « Le sentiment émanant du secteur manufacturier diverge au regard de la faiblesse de la demande, bien que nous entrevoyons une progression en 2026, portée par un contexte fiscal et monétaire plus accommodant », explique la banque.

Stellantis a interrompu la production de son usine de Warren (Michigan), le 13 octobre, en raison d’une rupture dans ses approvisionnements. Le constructeur n’a pas fourni de détails sur les matières premières concernées, mais le constructeur Ford a lui aussi dû interrompre la production de ses F150 en raison de l’incendie survenu à la fonderie de Novelis (Oswego) le 16 septembre. Stellantis a indiqué que la production reprendrait le 3 novembre.

Dans le cadre de la cession de ses deux mines de nickel au Brésil, Anglo American a proposé d’acheter du ferronickel au groupe chinois MMG pour le distribuer sur le marché européen. Cette solution est envisagée pour répondre à la crainte des tensions sur l’approvisionnement du Vieux Continent qui découleraient de la cession des actifs brésiliens. L’opération, d’un montant de 500 millions de dollars, est actuellement étudiée par la Commission européenne. Les volumes, distribués pendant dix ans, seraient équivalents à ceux écoulés actuellement. La cession entre dans le cadre du recentrage d’Anglo American vers le cuivre et le minerai de fer.

BHP a produit 493 600 tonnes de cuivre au premier trimestre de son exercice fiscal 2025/2026 clos en septembre. La production a augmenté de 4 % sur un an, selon un communiqué publié par le groupe. Le producteur australien a maintenu sa prévision de production du métal rouge pour l'exercice, qui sera comprise entre 1,8 et 2 millions de tonnes.

Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) a indiqué avoir créé un nouvel alliage d’aluminium plus performant. Celui-ci pourrait offrir de nouvelles opportunités aux secteurs aéronautique, spatial et automobile. Le nouvel alliage est imprimable et affiche une résistance mécanique cinq fois supérieure à l’aluminium.

China Nonferrous Metal Mining Group (CNMC) se prépare à constituer des réserves stratégiques de métaux rares, de métaux précieux et de terres contenant des métaux à très faible concentration dans la croute terrestre, a indiqué le vice-président du groupe, Fan Wei, en marge du Forum sur les métaux non ferreux, un événement de la Semaine du LME. Dans sa présentation aux participants, Fan Wei a indiqué qu’il priorisait quatorze métaux, dont le tantale, le niobium, le béryllium, les métaux du groupe platinoïde et l’indium. Le groupe n’a pas encore déterminé le lieu de stockage, ni la capacité. Cette annonce intervient alors qu’une course aux métaux rares est engagée entre la Chine, qui détient l’essentiel des ressources, et les pays occidentaux. Ils sont utilisés dans les biens de consommation électroniques et les applications de la défense. Les restrictions sur les exportations chinoises de terres rares sont à l’origine de la dernière fâcherie entre la Chine et les Etats-Unis. Les réserves seront constituées à partir de sources en provenance de toutes les régions du globe. CNMC prévoit de construire des usines pour les recycler. Au-delà des frontières chinoises, CNMC possède des actifs miniers en Afrique ; notamment en Zambie et en RDC.

Ivanhoe Mines a produit 71 226 tonnes de cuivre et le volume record de 57 200 tonnes de zinc, au troisième trimestre, depuis ses mines congolaises Kamoa-Kakula et Kipushi. Le producteur canadien a précisé que le volume de cuivre produit au cours du trimestre lui permettrait d’atteindre son objectif de production annuel de 370 000-420 000 tonnes. La hausse de la production est également liée au fait que l’exploitation minière aborde des zones de la section ouest de Kakula, où la teneur en cuivre est supérieure. La production de la mine Kipushi a, elle, bondi de 37 % en rythme trimestriel, grâce à l’optimisation des opérations, ce qui place Kipushi parmi les plus grandes mines mondiales.