Bank of America, à l’inverse de ses consœurs, demeure haussière pour les matières premières, dont les métaux de base, en 2023. Selon elle, le cours du cuivre pourrait atteindre 12.000 $/t en 2023. Il possède les ressources pour rebondir au second semestre 2023 : la demande en technologies vertes sera, en effet, robuste et compensera le recul enregistré par ailleurs. S’agissant du nickel, elle s’attend à ce que le marché mondial ressorte en excédent en 2023, mais ce ne sera que temporaire : il faudra relancer la production pour éviter des tensions à compter de 2024. Elle est également haussière concernant l’aluminium, qu’elle voit progresser en 2023, où Rusal pourrait être sanctionné par le monde occidental et la consommation se stabilisera. L’or progressera lui à plus de 2.000 $/once, sous l’effet de l’assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine et de l’affaiblissement du dollar. Le platine, pour sa part, s’appréciera, à la faveur d’une hausse de la demande venant du secteur automobile, de l’industrie de l’hydrogène et des besoins de substitution. Le palladium est, lui, anticipé en baisse.